Francis Pellerin

Chercheur de formes

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Cancale

Francis Pellerin y naît le 2 avril 1915.
Ce sera le lieu de son enfance (son père est Terreneuvas depuis l’âge de dix ans). Après des études chez les Frères de Ploërmel, il entre en formation chez un ébéniste de Cancale, Henri Bagot.

Rennes

De 1930 à 1935, il perfectionne ses savoirs en ébénisterie à l’École des beaux-arts de Rennes. Son Premier prix dans cette discipline lui permet d’entrer en formation de sculpteur dans l’atelier de Albert Bourget, et il obtient le prix Conté.

Paris

De 1935 à 1939, il poursuit son apprentissage du métier de sculpteur à l’École des beaux-arts de Paris, dans l’atelier de Jean Boucher, qui stimulera ses capacités créatives. Lors de l’Exposition universelle de Paris en 1936, il participe à la décoration du pavillon de la Bretagne. Pour gagner sa vie, il travaille à des réalisations monumentales dans les ateliers de Alfred Janniot et de Jean Serraz. En 1938, il installe son atelier personnel rue du Moulin-de-Beurre (aujourd’hui rue du Texel, quartier Montparnasse) qu’il gardera jusqu’en 1972. Il obtient le prix Chenavard en 1939 et reçoit une médaille de bronze au Salon des artistes français.

Chartres

De 1939 à 1941, il est mobilisé sur la base aérienne de Chartres.

Paris

De retour à l’École des beaux-arts de Paris, il continue sa formation auprès de Marcel Gaumont et travaille pour des sculpteurs de renom tels Paul Landowski, Charles Despiau et Jean Serraz. En 1942, il obtient le prix Roux. En 1943, aux essais du concours de Rome, il fait la rencontre de Suzanne Deregnaucourt, sa future épouse et la mère de ses quatre enfants. Elle l’accompagnera sans relâche dans ses aventures artistiques. C’est en juin 1944 que Francis Pellerin devient premier grand prix de Rome en sculpture

Deux mois plus tard, en août 1944, ses deux frères sont tués, à deux jours d’intervalle, l’un à Cancale, l’autre à Saint-Malo. Quelques semaines plus tard, son père meurt de chagrin.

 

 

 

 

Rome

De 1946 à 1948, Francis Pellerin séjourne à la Villa Médicis, où la fréquentation des autres pensionnaires de la Villa le conduit à amorcer une sculpture qui se détache de l’académisme et de la figuration. La sculpture intitulée La Joie signe ce passage, qui s’opère sous la lumière de Rome.

Rennes

Fin 1948, Francis Pellerin revient à Rennes, où il est professeur à l’École des beaux-arts jusqu’en 1978 et à l’école d’architecture jusqu’en 1969. Conjointement, il mène une activité intense pour des réalisations monumentales dont nombre seront financées au titre du 1% pour l’art créé en 1951. Par ailleurs, il travaille à la décoration de treize édifices religieux. Il est sollicité pour la réalisation de plus d’une centaine d’oeuvres. Vingt-quatre sites rennais en arborent une ou plusieurs.
Voir la vidéo Ina de 1964 – Le sculpteur Francis Pellerin accueille Fernand Leréec dans son atelier

Il possède son propre atelier à l’École des beaux-arts, ainsi que, pendant quelques temps, un local rue La Fontaine à Rennes. C’est dans un grenier de sa maison de campagne à Ray, près de Cesson-Sévigné, qu’il crée des œuvres sur papier à l’encre de chine et à la gouache. En 1963, il quitte son domicile de la rue Victor Hugo pour une maison-atelier rue George Sand, toujours à Rennes. Il fermera son atelier (« son meilleur copain », disait-il) un mois avant son décès, le 30 septembre 1998. Ses obsèques auront lieu à l’Église Saint Yves, où, en 1956, il avait pleinement investi sa recherche esthétique et spirituelle.

Outre son activité de sculpteur, il peint et écrit des quatrains. Quand il quitte Rennes pour un voyage, il emporte des livres, de quoi écrire et faire des croquis.

Francis Pellerin – Croquis à Aubrac
© Haude Pellerin